Les Musiciens

de Magne Grégory

avec Valérie Donzelli, Frédéric Pierrot, Mathieu Spinosi

France - 2025 - 1H42 - VF

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Astrid Thompson parvient enfin à réaliser le rêve de son père : réunir quatre Stradivarius pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Mais Lise, George, Peter et Apolline, les quatre virtuoses recrutés pour l’occasion, sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo se succèdent au rythme des répétitions. Sans solution, Astrid se résout à aller chercher le seul qui, à ses yeux, peut encore sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition.

« Si, dans Les Parfums, le sens olfactif était aussi affaire de mémoire, dans Les Musiciens, l’harmonie est d’abord affaire d’écoute. Et, comme dans tous ses films, Grégory Magne conte à travers son histoire sensuelle, sensorielle, la force, la beauté et la nécessité du lien. Remarquablement écrit (par le réalisateur en collaboration avec Haroun), le scénario distille au compte-gouttes des informations essentielles sur chaque personnage, que ce soit Astrid, la fille chérie, ou son frère, qui a repris le flambeau par manque de choix et est devenu patron. Que ce soit Charlie Beaumont, l’auteur misanthrope du concerto qui va être joué : Frédéric Pierrot y réussit ce prodige d’être à la fois bougon et solaire, parfois dans la même phrase. Ainsi, lorsqu’il dit : « Vous savez, moi, si j’ai eu envie de faire de la musique, c’est pour me libérer de ce que je trouve pesant dans le langage. » Que ce soient les musiciens : les certitudes du premier violon, Georges, artiste talentueux, mais très imbu de lui-même ; les doutes de l’alto, Apolline, la plus jeune du groupe, l’influenceuse aux 700 000 followers ; les querelles anciennes entre Peter et Lise, le deuxième violon et la violoncelliste. Mathieu Spinosi, Emma Ravier, Daniel Garlitsky et Marie Vialle, tous quatre musiciens dans la vraie vie, déploient leurs différences avec un sens aigu du tempo, faisant sonner les cordes comme les pointes saillantes des dialogues. Presque invisible, la mise en scène de Grégory Magne scrute les visages pour mieux les réinsérer dans un ensemble, donne sa place à la nature verdoyante dans le parc du manoir, mais aussi à ces quatre instruments à cordes enfermés dans une pièce mausolée peinte en noir.’ Bande à part