Les Mal-Aimés

de Hélène Ducrocq

France - 2020 - 0H40 - VF

  • Jeune public · À partir de 4 ans
Ciné P'tit Dèj dimanche 23 novembre à 10h30
Dans le cadre du Festival Roulez Jeunesse, organisé par le Grand R,
Et en écho au spectacle L'Amie. Tarif réduit : 4,00€

Notre planète regorge de vie, et il nous appartient de la sauvegarder. Mais cette protection peut-elle exister ou être efficace alors même que nous ignorons le rôle et le fonctionnement de la plupart des espèces, ou pire, que certaines nous font peur ? Ce programme de 4 courts métrages montre avec douceur et tendresse l’univers de certains de ces « mal-aimés » auxquels les contes et légendes ou simplement les préjugés ont malheureusement donné une mauvaise réputation.

« Des films dont les héros sont des animaux, jusqu’ici rien de très original pour un enfant… Mais regardons d’un peu plus près les aventures de ces quatre bêtes ! Car Lupin, le loup, Dédalia, l’araignée, Maraude, la chauve-souris et l’armée des vers « tout nus, tout gluants et tout rampants » ont bien des choses à nous dire.

Si nous avons peur d’eux parce qu’on nous apprend très tôt à craindre le Grand Méchant Loup, à écraser les araignées qui oseraient s’aventurer dans nos maisons, à redouter les animaux nocturnes et étranges qui dorment la tête à l’envers et à être dégoûté par la viscosité des vers dansant sous la terre, les animaux eux aussi éprouvent nombre de craintes à notre égard et face au monde. C’est le pari de ces quatre films écologiques et éducatifs que de nous alerter sur ce que nous faisons subir aux animaux mal-aimés.

Inspirés du théâtre d’ombres oriental dans lequel des silhouettes noires se découpent sur des fonds colorés et lumineux, des quatre aventures réalisées par Hélène Ducrocq se dégage une esthétique commune : un dessin très stylisé et une animation mélangeant papier découpé et animation numérique. La réalisatrice joue également des contrastes entre le jour et la nuit ainsi que des rapports d’échelle. Dans Maraude & Murphy, on partage la vision de la chauve-souris, en passant d’un monde en couleurs à un monde en noir et blanc alors que dans Comment j’ai vaincu ma peur des humains, on vit à hauteur d’araignée. Terre de vers, court métrage que l’on pourrait qualifier de comédie musicale, clôt le programme dans une explosion de sons et de couleurs : sous terre, des vers délurés et doués de parole chantent leur propre hymne dans une danse presque psychédélique, dénonçant les dégâts que l’homme engendre en labourant la terre et en l’arrosant de pesticides.

Les mal-aimés ont beaucoup de choses à nous dire, la première étant que nous n’avons pas de réelles raisons de si peu les aimer. Ce rejet est le fruit de légendes, de pratiques et de peurs véhiculées de génération en génération. Il est temps de les remettre en question car nous ne sommes peut-être pas si différents d’eux. » Benshi