L’Homme d’argile

de Anais Tellenne

avec Emmanuelle Devos, Raphaël Thiéry

France - 2024 - 1H35 - VF

Avec son oeil borgne, sa carrure imposante et ses presque soixante ans, Raphaël le sait, il fait peur aux gens. Il vit avec sa mère dans un pavillon situé sur le vaste domaine du manoir dont il est le gardien. Depuis que les propriétaires sont morts, il mène une existence tranquille. Tout bascule la nuit où l’héritière, Garance, revient dans la demeure familiale…

« Raphaël Thiéry et Emmanuelle Devos brillent dans le premier long d’Anaïs Tellenne. Un film insolite, au charme insidieux sur les sujets du regard, de la monstruosité et de l’art. « Vous m’inspirez comme un paysage en changement, accidenté, un canyon, rien d’attendu, rien de précis. » À l’image de ce fragment de dialogue, le premier long de la Française Anaïs Tellenne, présenté au programme Orizzonti Extra de la 80e Mostra de Venise, est une oeuvre qui échappe à toute définition figée et aux styles habituels du cinéma contemporain sans pourtant qu’aucune originalité forcée ne soit au rendez-vous. Une matière à la fois saisissable et insaisissable que la cinéaste développe calmement avec une petite pointe de mystère, une pincée de tableau de classes sociales et surtout une rencontre au romantisme singulier entre un homme du peuple que son physique cyclopéen tient à l’écart du monde et une artiste qui « déteste avoir l’impression d’être regardée, d’être jugée. » Cineuropa