La Pampa

de Antoine Chevrollier

avec Sayyid El Alami, Amaury Foucher, Artus, Damien Bonnard

France - 2025 - 1H43 - VF

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Willy et Jojo, deux ados inséparables, passent leur temps à chasser l’ennui dans un petit village au cœur de la France. Ils se sont fait une promesse : ils partiront bientôt pour la ville. Mais Jojo cache un secret. Et quand tout le village le découvre, les rêves et les familles des deux amis volent en éclat.

« Ainsi, le récit ne va jamais tout à fait où l’on pourrait l’attendre et, surtout, les idées de mise en scène d’Antoine Chevrollier (dont c’est le premier long métrage) ne sont jamais paresseuses, évidentes – sans effets, simplement, elles décalent la perspective, font des pas de côté. La Pampa ne trouve pas son originalité dans ce qu’il met en place, mais dans la foi qu’il accorde à des êtres qui évoluent constamment grâce aux autres (ou à cause d’eux). Les acteurs y sont pour quelque chose, tous parfaitement accordés malgré leurs différences de registres, tous précisément justes – des plus débutants (Sayyid el Alami, Amaury Foucher, Léonie Dahan-Lamort) aux plus expérimentés (génial Damien Bonnard, Artus à contre-emploi), et des principaux aux plus secondaires. Quant au moto-cross, il cesse de n’avoir qu’une fonction symbolique (de l’énergie à la fois débordante et fragile de la jeunesse) dès que le cinéaste prend le temps de le filmer, en tant que forme particulière de perception et de sensation. Modestement, Chevrollier retrouve dans La Pampa quelque chose qui faisait la valeur du cinéma français et qui a tendance à se perdre : une fièvre romanesque nichée au cœur de l’apparente banalité. » Les Cahiers du Cinéma