Lan yu

de Stanley Kwan

avec Liu Ye, Hu Jun, Su Jin

Hong-Kong - 2002 - 1H28 - VOSTF

RETROSPECTIVE STANLEY KWAN, LE ROMANTISME MADE IN HONG KONG

Pékin, fin des années 1980. Fils d’une famille aisée, Chen Handong est un golden boy à qui tout réussit. Seule personne de son entourage à être courant de son homosexualité, son fidèle employé Liu Zheng lui présente régulièrement de jeunes garçons. C’est ainsi qu’un soir Handong fait la connaissance de Lan Yu, étudiant en architecture fraîchement débarqué de sa province. Cette aventure passagère va faire place à une liaison passionnée entre ces deux hommes que tout oppose...

Formé auprès de grands noms du cinéma hongkongais comme Ann Hui et Patrick Tam, Stanley Kwan fait partie, aux côtés de Wong Kar-wai et de Fruit Chan, de la Troisième « Nouvelle Vague » apparue dans les années 1980. Alors en marge d’un cinéma commercial et populaire, le réalisateur fait appel, à ses débuts, à des acteurs célèbres, à l’instar de Chow Yun-fat, pour se faire connaître et ainsi développer son propre ton et point de vue. Si son deuxième long-métrage, le mélancolique Amours déchus, obtient les faveurs de la critique, c’est avec son troisième film, le très romanesque Rouge (produit par Jackie Chan, alors roi incontesté du cinéma en Asie), que Stanley Kwan rencontre son public et devient la coqueluche des plus grands comédiens hongkongais. Avec son ambitieux « méta-biopic » Center Stage, le cinéaste franchira les portes de l’international avant d’opérer, dix ans plus tard, un virage plus intimiste avec Lan Yu. Virtuose du mélodrame, dont il maîtrise les codes avec une délicatesse et une sincérité rare, cet admirateur de Truffaut ou Ozu n’aura de cesse, à travers son œuvre, d’explorer la notion d’identité. Disponibles dans leurs nouvelles restaurations 4K et 2K, Amours déchusRougeCenter Stage et Lan Yu mêlent une mélancolie majestueuse à des réflexions complexes sur l’histoire, la société et la politique chinoise et hongkongaise. Cinéaste à l’homosexualité revendiquée, sensible aux désirs et aux luttes des femmes, Stanley Kwan offre à travers ses films des vitrines de choix aux grands noms du cinéma hongkongais de l’époque, comme Maggie Cheung, Leslie Cheung ou Tony Leung Chiu-wai.