Larmes de joie

de Mario Monicelli

avec Anna Magnani, Toto, Ben Gazzara

Italie - 1962 - 1H47 - VOSTF

Gioia Fabbricotti surnommée Tortorella, une figurante de Cinecittà qui, pour gagner sa vie, s’échine dans de petits rôles en rêvant de devenir une diva, refuse pour le réveillon de fin d’année la compagnie d’Umberto Pennazuto, un ancien acteur surnommé Infortunio pour sa capacité à provoquer de faux accidents et à escroquer les assurances. Infortunio a promis à son ami Lello, un pickpocket, de l’aider pendant la nuit de la Saint Sylvestre pour tenter quelques coups. Les trois personnages se rencontrent par hasard et Tortorella – qui a été abandonnée par les amis avec qui elle devait réveillonner – oblige les deux hommes à l’accompagner à un bal masqué.

« Ce personnage débordant d’énergie, allant au bout du ridicule et du pathétique, est au centre d’un film qui est pourtant bien plus qu’un simple véhicule de star. Car autour de Gioia/Magnani, le cinéaste et ses coscénaristes Moravia (auteur des Nouvelles romaines dont le script s’inspire), Suso Cecchi D’Amico et les inévitables Age & Scarpelli, dressent un portrait de la Rome de 1960, celle de la Dolce Vita (nombreux clins d’œil à Fellini, à commencer par un bain dans la Fontaine de Trevi), et du boom. C’est un monde impitoyable où le cynisme et le clinquant sont rois et où la fête (Saint-Sylvestre oblige) a un fort parfum d’amertume et de tristesse. » àVoir-àLire