Le Jardin qui bascule

de Guy Gilles

avec Delphine Seyrig, Patrick Jouané, Sami Frey

France - 1975 - 1H34 - VF

  • Séance spéciale
Séance le vendredi 10/5 à 20h45 précédée de ALOÏSE à 18h30.
Séance le dimanche 12/5 à 18h30 précédée de ALOÏSE à 16h15.
Séance le lundi 13/5 à 16h15 précédée de ALOÏSE à 14h00.
Tarif 1 film : 6,50€ / 2 films : 9,00€

Jeune tueur à gages, Karl est chargé d'éliminer Kate, une séduisante aventurière. Mais le malfrat ne tarde pas à tomber amoureux de la jeune femme.

Chacun des films de Guy Gilles, à commencer par son titre, possède un charme. Tous ont les défauts de leur qualité à des degrés divers. La sensibilité, le sens du temps comme élément fragile, insaisissable, la tendresse aussi portée à certains êtres, voire à certaines heures du jour –ou de la mémoire –, me paraissent les dons les plus vulnérables. Il convient toujours de se garder de ce qui nous séduit davantage : comme l’élégance (qu’il possède), les qualités des films de Gilles doivent se laisser oublier pour garder leur pouvoir. Ce sortilège joue très bien dans Le Jardin qui bascule, dont la photographie et le découpage créent un climat assez envoûtant pour effacer le prétexte, le suspense policier qu’on oublie volontiers, même si son amorce – le meurtre d’un cafetier un soir de 14 juillet –, est filmée avec une aisance calculée, sans insistance, efficace, qui laisse apparaître, au gré d’un certain nombre de reflets, un film possible – qui ne se fera pas, qui va se développer différemment, métamorphose du récit qu’on croirait née du plus profond, du plus vrai des personnages – ce qui reste peut-être et très simplement la vérité, et le film bascule, très tôt, vers quelque chose de plus émouvant et de plus intéressant, au fond, qu’une histoire de tueur à gages […].” Cinéma 75