Miroirs n°3
avec Paula Beer, Barbara Auer, Matthias Brandt
Allemagne - 2025 - 1H26 - VOSTF
Lors d'un week-end à la campagne, Laura, étudiante à Berlin, survit miraculeusement à un accident de voiture. Physiquement épargnée mais profondément secouée, elle est recueillie chez Betty, qui a été témoin de l'accident et s’occupe d’elle avec affection. Peu à peu, le mari et le fils de Betty surmontent leur réticence, et une quiétude quasi familiale s’installe. Mais bientôt, ils ne peuvent plus ignorer leur passé, et Laura doit affronter sa propre vie.
« Présenté à la Quinzaine des Cinéastes 2025, Miroir No. 3 est le onzième long métrage de Christian Petzold. Le réalisateur a su bâtir en quelques décennies une œuvre cohérente et séduisante, de Contrôle d’identité au Ciel rouge. Dans ses meilleurs films, il a particulièrement développé les thèmes de la nouvelle identité ou du double : c’est une jeune femme voulant passer de la RDA à la RFA dans Barbara : cette autre rescapée d’Auschwitz dans Phoenix, et tentant de se reconstruire dans tous les sens du terme ; ou encore cette Ondine dont l’identité et les agissements renvoient à l’Allemagne du XXIe siècle, et au rapport avec son passé. Point d’ancrage historique dans Miroir No. 3 et un contexte somme toute atemporel, pour un récit qui voit deux femmes croiser leurs destinées. Il faut un bon quart d’heure pour saisir les enjeux de la trame, Petzold ayant préféré démarrer sa narration par une tonalité mystérieuse, qui pourrait laisser croire à une histoire semi-onirique. Il précise ainsi dans le dossier de presse : « Au début, nous ne savons absolument rien. Nous avons des signes et tentons de les déchiffrer. Nous entendons une ville très bruyante, les voitures passent en trombe à côté de Laura, laissant échapper des bouffées de musique. Nous voyons une jeune femme sur ce pont très moche près de l’autoroute (…) Et la jeune femme en question ne parle pas, elle n’a pas de tempo particulier, elle est simplement présente à elle-même. J’aime bien ça quand les films, au début, sont d’abord là pour eux-mêmes et n’ont pas besoin de nous en tant que spectateurs ». » àVoir-àLire
