Niki
avec Charlotte Le Bon, John Robinson (IV), Damien Bonnard
France - 2024 - 1H39 - VF
Paris 1952, Niki s’est installée en France avec son mari et sa fille loin d’une Amérique et d’une famille étouffantes. Mais malgré la distance, Niki se voit régulièrement ébranlée par des réminiscences de son enfance qui envahissent ses pensées. Depuis l’enfer qu’elle va découvrir, Niki trouvera dans l’art une arme pour se libérer.
« Niki est un premier long métrage en tant que réalisatrice de Céline Sallette. S’intéresser à un pareil personnage, aussi fragile, n’est pas neutre. Le récit, parfois excessif dans les explosions de larmes et de cris, raconte peut-être un effet miroir entre le vécu de cette artiste et celui de la réalisatrice. Force est de constater que la cinéaste met tout son cœur et toute son âme pour faire vivre cette artiste en cours de fabrique. L’art se sécrète dans les mains d’une jeune femme abimée par la vie, les épreuves de l’enfance et le manque. En ce sens, le film montre très bien la manière dont la création artistique peut être à la fois objet de résilience et de destruction. On pense au superbe Camille Claudel de Bruno Nuytten qui faisait les mêmes constats du point de vue cette fois d’une relation nocive entre le grand Rodin et la sculptrice. L’héroïne se perd dans des relations torturées avec des hommes, à l’exception de son époux avec lequel elle aura deux enfants, et qui supporte au mieux ses effusions de cris au seul motif de l’encourager à créer. » àVoir-àLire