Sans lendemain
avec Edwige Feuillère, Daniel Lecourtois, Georges Rigaud
France - 1940 - 1H23 - VF
Evelyne est une jeune femme tombée dans la déchéance après avoir vécu dans l’opulence et brillé dans le monde. Pour nourrir son petit garçon, elle est réduite à exercer le métier d’entraîneuse. Georges, un canadien qu’elle a connu autrefois, la retrouve. Leur amour est intact, et Evelyne ne peut se résoudre à lui dire la vérité. Ainsi, pendant quelques jours, elle va jouer la comédie et prétendre n’avoir rien perdu de sa superbe.
» Sans lendemain est né de mes impressions parisiennes, des sensations et épisodes vécus au cours de nombreuses nuits, dans des endroits et parmi des personnages dont la seule évocation choque le bon bourgeois. Des impressions, des ambiances (si l’on peut mettre ce terme au pluriel) que, dans tous les pays du monde, la censure a supprimées. Je n’ai jamais vu une seule copie non censurée de ce film. Fait curieux, j’aimais justement ce que l’on ne voulait pas me permettre de montrer. J’ai toujours été attiré par l’univers des souteneurs et des filles, cet univers où reposent tant de soldats inconnus de l’amour, qui forme la base honteuse et pourtant réelle de la morale bourgeoise… J’ai souvent rêvé de faire un film vraiment consacré à ce sujet. Un film dont le scénario serait dû à un Maupassant moderne1. Par endroits, quelques instants de ce rêve apparaissent comme en filigrane dans Sans lendemain, du moins je l’espère. » Max Ophuls